Gratuité, internet et télévision font désormais bon ménage...
Vous l'avez compris en lisant la première partie de cet article : le piratage ne nuit pas forcément à l'industrie de l'audiovisuel lorsqu'elle sait en tirer avantage.
Et au contraire, comme l'affirme Mark Pesce (Co-inventeur du VRML et visionnaire éclairé du web) : "Sur internet, plus quelque chose est partagé, plus il prend de la valeur..."
Mais la question se pose autrement pour les chaînes de télé et les producteurs : comment transformer cette "valeur" en espèces sonnantes et trébuchantes ? Certains ont déjà mis en place des solutions :
- l'apposition systématique du logo de la chaîne lors de la diffusion d'une série ou d'un programme original, dans un coin de l'image. Ainsi, quel que soit le "parcours" du programme dans les réseaux peer-to-peer, celui-ci continuera à faire de la publicité pour la chaîne. Les puristes diront que ça viendrait gâcher la qualité de la série... (A votre avis ?)
- le financement des programmes par de la publicité cachée ou intégrée dans le scénario, comme nous l'avons signalé pour la série "24". Évidement, c'est plus difficile pour des séries historiques ou des spaces opéra... Plus généralement, les co-productions entre chaînes, agences de production et entreprises de biens ou de services... Laurent (intarissable source d'inspiration passée et actuelle) me faisait remarquer récemment que le film "Seul au monde", le film de Robert Zemeckis avec Tom Hanks, avait été réalisé et financé avec l'aide de FedEx (le héros est un employé de ce "coursier" par avion qui se retrouve sur une île déserte...)
- la diffusion sur le site internet de la chaîne de séries, en streaming, avec des publicités que l'on ne pourrait pas zapper. Cette méthode, similaire à celle utilisée dans la diffusion TV aurait un avantage certain pour le diffuseur : il saurait avec exactitude le nombre de web-spectateurs, et donc le nombre de personnes exposées à la publicité. Sans parler de la possibilité de diffuser des publicités ciblées... La chaîne ABC, filiale de Disney qui diffuse notamment Desperate Housewives, Grey's Anatomy et Lost, à choisi cette solution, et propose à l'internaute ses séries dès le lendemain de leur diffusion initiale. Avec une tonne de bonus. Et ce depuis près d'un an (mais uniquement si vous êtes connecté des Etats-Unis, hélas...)
- l'appel aux dons pour des contenus de qualité. Celà semble absurde ? Mark Achbar, producteur de l'excellent documentaire "The Corporation", a décidé de mettre en ligne la version complète et gratuite sur BitTorrent. Plus 8 (huit !!!) heures de bonus pour la version complète. Depuis, le film a bénéficié d'une célébrité que ses multiples récompenses ne lui avaient pas apporté. (Je n'ai pas de chiffres sur le montant des donations, mais je cherche...)
Et je veux bien parier que tout celà ne nuira pas à la qualité des séries, films, documentaires à venir... Bien au contraire...
Qui est prêt à prendre les paris ? ;-)
L'humeur du moment
Pause Plans Prévisions |
4 commentaires:
Je pense que le modèle économique passe par la publicité intégrée aux programmes... Franchement, si j'ai accès à la série dans un délai assez court (le lendemain de sa diffusion télé), même avec des pubs pas "skippables" je les regarderais de cete façon. Pourquoi s'embêter à télécharger la séries sur divers réseaux. La cible est mondiale et beaucoup plus large. Pas forcément techonphile si il suffit de se connecter sur le site de la chaîne ou des producteurs.
Pas faux... France 5 fait celà un peu, en France, avec certaines de ses émissions ou reportages... Sans pub cependant...
Et c'est vrai que ça enlève le "frein" technique (sans parler de la "culpabilité" d'utiliser des moyens illégaux ! ;-) )
oui, France 5 le fait dans un but éducatif et remplit donc son devoir de service public... contrairement aux autres chaîns du service public.
Avez-vous entendu parlé des publicités qui durent 1/24 seconde, mais qui sont beaucoup plus efficaces que celle qui durent assez longtemps ?
Une seconde de vidéo comporte 24 images. En y insérant une image (d'une glace par exemple) sur les 24 le cerveau percoit le signal. Nos yeux ne le voient pas, mais le cerveau oui. Tout de suite après, l'envie nous prend de déguster une belle crême à la glace sans trop savoir pourquoi. Et à ce qu'il paraît on ne s'arrêtera pas tant qu'on ne l'aura pas fait.
Je ne sais pas si cela existe ici, en france, mais un professeur de Formation Humaine (rien a voir avec la pub) m'a fait voir une vidéo sur le savoir vivre mais qui donne subitement envie de se désaltérer avec une boisson bien fraîche. Il m'en a expliqué le principe.
Qui sait, il a peut-être menti ? Mais , admettons que ce qu'il m'a dit fut vrai, j'imagine qu'il rapporterait beaucoup plus a la télé de réaliser cette prouesse technique plutôt que de la jouer réglo.
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